La veille de la cérémonie

28 Juillet 2025, ça faisait 6 jours qu’elle était décédée, et il me semblait que c’était hier.

La vidéo pour la cérémonie était enfin terminée, les textes avaient été validés par elle deux mois auparavant et les images, séquences vidéos avaient été sélectionnées en adéquation avec les textes. Quand aux chants, musiques et prières de recueillement, c’étaient les siens.
Je tournais en rond dans notre appartement bien fatigué par ces dernières semaines, et n’ayant plus qu’à attendre la cérémonie…
Les chants et musiques me tournaient dans la tête sans cesse
nuit et jour, tant d’émotions exprimées, à gérer, j’étais épuisé.

Alors je me suis dit :
Ecoute un CD de musique intense qui te prenne toute la tête et qu’au final ça remplace tous ces chants émotionnels…

Sans hésiter je met : Carmina Burana de Carl Orf.
…Un enregistrement de légende de Riccardo Chailly.

Enfin, j’ai pu me recharger, reprendre mes marques, vider la tête et continuer jusqu’au soir…
Complétement naze, je me suis couché vers 21:00, pour tenter de récupérer le sommeil perdu et espérer pouvoir gérer au mieux la présentation, pouvoir rester debout, et parler au micro devant tous ses amis …

A 23:00 réveil.

Impossible de me rendormir… La tension était trop forte !
Je tournais, tournais dans l’appartement, du salon à la cuisine et de la cuisine au salon…Alors une petite voix intérieure, me dit :

Allume la TV, ça te fera penser à autre chose….

J’allume, je zappe un peu et regarde le programme…Il était 24:00.

Incroyable, le jour de la cérémonie débutait tout juste, et sur les chaines francaises il y avait la retransmission d’un concert :

Carmina Burana, au festival d’Orange.

Je l’ai regardé jusqu’au bout, c’était sublime. Une telle émotion !

Oui, c’était elle qui m’avait réveillé, incité à allumer la TV pour que je me recharge sur une des musiques que j’aimais tant,
pour me donner de la force… sa force !
et pour pouvoir vivre cette journée pleinement et surtout me dire qu’elle serait toujours à mes cotés pour m’épauler, me soutenir, me porter…

Oui, lors de cette journée il n’y aurait qu’une trace de pas sur le sable.

…son compagnon.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *